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Ce cycle de séminaire-masterClasses revisite le mythe faustien à travers l’étude d’œuvres d’art d’époques et domaines artistiques variés, évoquant en particulier la question de l’art face aux enjeux de l’acte créateur.

MÉTAMORFAUST VARIATIONS
cycle de séminaire-masterClasses

Le thème centré autour du mythe de Faust, qui sert de fil rouge à ce cycle de séminaire-masterClasses, est envisagé non seulement autour d’œuvres musicales significatives, mais aussi d’une manière transdisciplinaire en interrogeant et étudiant un certain nombre d’œuvres primordiales d’époques et de domaines artistiques variés (peinture, sculpture, architecture, musique, danse, théâtre, cinéma, littérature…), choisies pour leur symbiose avec la thématique du cours. Les master classes peuvent être complétées, s’il y a lieu par des répétitions et /ou un concert de tout ou partie des œuvres musicales étudiées, accessibles aux participants des sessions.

On suppose que le mythe de Faust tire son existence d’un personnage ayant existé en Allemagne au commencement du XVIe siècle. Charlatan vivant dans la débauche pour certains, lettré protégé par l’archevêque de Cologne, mort de façon respectable pour d’autres, le personnage de Faust devient très vite un sujet littéraire. Johann Spiess, en 1587, rassemble dans son Livre populaire les légendes qui courent alors sur le docteur Faust et son prétendu pacte avec le diable. Dès lors, le mythe populaire est né et se répand en Allemagne, puis en Europe. L’anglais John Marlowe compose pour le théâtre vers 1588 La Tragique histoire du docteur Faust. Lessing (1729-1781) fait évoluer le mythe : en pactisant avec le diable, le savant recherche la connaissance plus que la satisfaction de ses ambitions personnelles. Goethe reprend à son tour le personnage dans son Faust écrit entre 1808 et 1831 et en fixe définitivement la figure universelle qui va ensuite connaître de multiples métamorphoses durant le XIXe siècle romantique, où la figure de Faust devient un paradigme de l’artiste et du démiurge. Prométhée déchaîné, symbolisant parfois l’impasse du savoir et des sciences, Faust représente une histoire jamais achevée, toujours réécrite. Si Faust a pris figure de mythe – au coté de Don Juan ou Don Quichotte – c’est qu’il n’est pas seulement un motif littéraire : incarnant des réalités fondamentales, intemporelles, il fait partie des archétypes exprimant au plus haut niveau les tensions les plus complexes et profondes de l’être…