Patrick Crispini, lui-même auteur de musiques pour le cinéma, propose ce cycle de séminaire-masterClasses très documenté pour mieux apprécier les liens subtils entre l’image et les sons, musique et cinéma, à travers des études comparées (plan-séquence, fugue, thème et variations, livrets d’opéra, scénarios, dialogues, orchestration, storyboard, filmmaking), en résonance avec peinture, sculpture, architecture, danse, théâtre, littérature…
MUSIQUE ET CINÉMA
cycle de séminaire-masterClasses
Le dialogue entre musique et cinéma, qui sert de fil rouge à ce cycle de master classes, est envisagé non seulement à partir d’œuvres musicales et cinématographiques significatives mis en complémentarité autour de thématiques spécifiques, mais aussi d’une manière transdisciplinaire en questionnant un certain nombre d’autres domaines artistiques (peinture, sculpture, architecture, théâtre, danse, littérature…), choisis pour leur symbiose avec la thématique du cours. Les master classes peuvent être complétées, s’il y a lieu, par des répétitions et /ou un concert-spectacle de tout ou partie des morceaux étudiés, accessibles aux participants des sessions.
Dès les débuts du cinématographe la musique a accompagné les images animées : improvisations au piano, machines à bruits diverses, orgues de cinéma, orchestres et bruitages en tous genres, œuvres originales (en novembre 1908 Saint-Saëns livre la première partition connue pour L’Assassinat du Duc de Guise)… Les compagnies de cinéma, puis les grands réalisateurs, vont très vite comprendre l’importance du soutien musical pour la dramaturgie d’un film. À Hollywood les pionniers Max Steiner, Albert Newman, Erich Korngold, Miklós Rózsa, Dimitri Tiomkin écrivent les grandes pages de l’âge d’or du cinéma. La comédie musicale devient un genre propre à l’industrie du 7e art : on fait appel aux meilleurs compositeurs : George Gershwin, Cole Porter, Leonard Bernstein…
De nouveaux auteurs apporteront leur style propre à l’œuvre de grands cinéastes : comment imaginer Alfred Hitchcock sans Bernard Herrmann, Federico Fellini sans Nino Rota, Claude Sautet sans Philippe Sarde, Touchez pas au Grisbi sans l’harmonica de Jean Wiéner ou le western-spaghetti sans celui d’Ennio Morricone ?
Que seraient devenus le poème de Jacques Prévert Les Feuilles Mortes et le film Les portes de la nuit de Marcel Carné qui le fera connaître, sans la musique de Josef Kosma ? Mahler aurait-il connu un tel engouement sans la magie de l’adagietto de sa 5e symphonie baignant les images de Venise dans La Mort à Venise de Visconti ? Comment écrit-on une musique de film, quelles sont les techniques du genre ?